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Je n’ai jamais compris, ni admis d’ailleurs, que tout ce qui touche à la recherche liée aux Vivants comme la santé ou l’éducation par exemple, ne soit pas La priorité d’un État et qu’il faille en appeler à la générosité populaire pour les financer. Toutes ces cagnottes et ces appels aux dons multiples me mettent dans des écœurements citoyens et creusent toujours un peu plus mon éloignement de “la chose publique“.

Et ce que nous subissons depuis quelques mois n’a pas diminué ma révulsion pour toutes les grandes messes de charité, désormais médiatiques, mises en place par un clergé laïc en appels aux dons pour remplir la cagnotte de la recherche médicale. Je sais qu’à l’heure d’aujourd’hui ce n’est pas solidairement correct que d’écrire que les gens sur leurs balcons m’horripilent quotidiennement mais la coupe est pleine. Je n’en peux plus de voir à quel point nous nous laissons manipuler par celles et ceux qui soi-disant nous gouvernent. Et pourquoi changeraient-ils puisque leur système fonctionne parfaitement.  Plus le mensonge est gros, mieux il passe. Il est rentré tellement dans les mœurs politiques qu’aujourd’hui il figure comme réponse, à n’importe quelle crise, dans tous les manuels de gestions politique.

Et pourtant, nous devrions y être préparé depuis le temps.  Déjà l’appel de l’abbé Pierre le 01 février 1954 et ses mots « Toi qui souffres, qui que tu sois, entre, dors, mange, reprends espoir, ici on t’aime », nous avais fait comprendre les mensonges de notre classe dirigeante. Ne faudra-t-il pas attendre un certain Michel Colucci en 1985 saltimbanque selon ses dires mais ayant des amis bien placés et un carnet d’adresses de personnalités françaises, pour voir enfin la classe politique se pencher sur la question et établir les premières lois.

les mots qui finissent par “aire“ comme humanitaire, solidaire …

Mais, alors que Coluche voulait juste récolter les surplus de production alimentaire une fois par an pour les faire distribuer par des bénévoles, sa disparition à sonner l’hallali du bénévolat solidaire. Aujourd’hui on gère, on organise des concerts, on recherche les mots qui finissent par “aire“ comme humanitaire, solidaire et on les met à toutes les sauces, les produits. L’association de Monsieur Colucci est même devenue d’utilité publique. Label qui, au-delà de pouvoir faire bénéficier ses charitables donateurs de réductions d’impôts, autorise l’État à reconnaître, publiquement, son incapacité à faire en sorte que chacune et chacun puisse manger à sa faim.

Et le mouvement s’accélère. Aujourd’hui, je suis sollicité tous les jours et plusieurs fois par jour et trop souvent au nom d’une solidarité nationale pour achever de racler les fonds de tiroirs des uns et des autres.

Et pendant ce temps-là l’amateurisme de nos dirigeants, leurs autosatisfactions médiatiques, l’impréparation de l’État – gouverner n’est-ce pas prévoir ? – fait qu’ils ne cessent de pomper dans les caisses et de nous faire supporter par l’impôt les mesures qui vont croitre les revenus des plus riches de notre pays. Et pendant ce temps-là, la plèbe fabrique, bénévolement, des masques de ses petites mains.

On veut nous persuader que c’est pour notre bien que l’on nous impose des mesures anti sociales et dès que l’on exprime sa colère, la seule réponse de cet État est de nous envoyer des hélicoptères de surveillance sur les quartiers, des cohortes de policiers sans oublier de commander des carnets de procès -verbaux pour mieux nous étouffer.

J’enrage de devoir toujours tendre l’autre joue

J’enrage de devoir toujours tendre l’autre joue pour me faire encore et encore écrabouiller et je fais mien cette inscription sur un mur sale de Nantes : “Ne soyons pas coronaïf“.

A bon entendeur. Salut.

Alain (Grenoble)

Illustration-titre : ChW – « Chemin en tunnel, obscur, mais qui mène à la Lumière »

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A BIENTÔT …