Si ce n’est pas du vol en bande organisée, c’est fort bien imité ! NON ?

En 2021, en France, nous ne sommes pas encore sorti de la pandémie et chacun de nous commence à prendre la pleine mesure des dégâts sociaux et économiques que cette crise (et sa gestion par des « amateurs » fiers de l’être) aura causés. Et que fait la fine fleur des entreprises françaises ?

Elles prévoient de distribuer pas moins de 51milliards d’euros en dividendes et rachats d’actions (+21 % en un an) aux propriétaires d’actions. Cela correspond à 140 % de leurs profits annuels : elles prévoient donc de distribuer plus d’argent qu’elles n’en gagnent … tout en bénéficiant d’aides publiques (attribuées sans conditions), payées par nos impôts au détriment d’investissements publiques dans la santé, l’éducation, l’assistance aux populations en difficultés, ou la culture.

€ > Certains de ces « fleurons » de notre économie versent des dividendes tout en affichant des pertes en 2020 (Engie, Société générale, Total) : ils distribuent donc de l’argent qu’ils n’ont pas gagné … mais dont une partie provient des aides publiques attribuées sans aucune contrepartie.

€> Pour d’autres, les dividendes et rachats d’actions représentent l’équivalent de 3 fois (!) (Saint-Gobain), 5 fois (!) (Veolia) ou 13 fois (!) (Essilor Luxottica) leurs profits de l’année : dans ces entreprises, la rémunération des actionnaires est donc totalement déconnectée des performances économiques et de l’activité réelle. Pourquoi ce privilège inique ?

Ainsi ces entreprises s’appauvrissent volontairement en puisant dans leurs réserves pour payer ces prélèvements indus et stériles pour l’intérêt collectif, se privant ainsi des moyens nécessaires aux investissements et emplois à venir, et au bien commun. Et tout cela juste au moment où le pays doit investir massivement pour relancer ET réorienter son économie et son modèle.

La bourse est définitivement un grand CASINO, où les « investisseurs » peuvent retirer leur mise sans préavis, à tout moment, au bout de quelques mois, semaines, jours ou … secondes. Ces « actionnaires virtuels » peuvent quitter l’entreprise à tout moment et gagner sur 2 tableaux : la valeur des actions ET les dividendes. Parfois ils perdent aussi, mais sur un seul de ces tableau, si le cours de la bourse baisse. L’immense majorité de ces « investisseurs » sont en fait des SPECULATEURS, qui se contrefichent des métiers de l’entreprise, de ses produits ou services ainsi que de sa pérénité à long terme puisqu’ils quitteront le navire à la première tempête.

Et si les vrais assistés étaient les actionnaires ? (je n’évoque bien sûr pas les petits actionnaires privés individuels).

A noter que l’évolution du cours de la bourse, à la hausse ou à la baisse, ne change rien à la situation économique réelle de l’entreprise (sauf dans les rares cas d’augmentation de capital, assez peu fréquentes).


Références : OBSERVATOIRE DES MULTINATIONALESALLÔ BERCY #2La crise ? Quelle crise ?


1 COMMENTAIRE

  1. Article très intéressant, parfaitement compréhensible, contesté par d’aucun qui estime que les dites sociétés sont largement bénéficiaires

    Pour ma part, les mêmes causes ne produisent pas toujours les mêmes effets, le cas SOLOCAL est plutôt édifiant : 70%de baisse de CA annoncé sur le 1er impact Covid de 2020, ce qui a eu pour effet de ruiner la majorité des petits actionnaires qui restaient alors assez confiants sur les projections étayées par la DG-PDCA pour fin 2020

    L’AK qui s’en est suivie pour le plus grand bonheur des créanciers, a maintenue le Titanic à flot pour quelques mois encore ?

    Là est donc une nouvelle question sur une autre forme de VOL EN GROUPE ORGANISE dans la légalité las plus parfaite ?

    Merci de votre intérêt

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