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La CASSE SOCIALE des SENIORS

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CASSE SOCIALE DES SENIORS

Je suis de la même ville que la ministre du travail, de la santé et des solidarités Catherine Vautrin, et je vais subir la double peine des séniors privés d’emploi et en recherche.

Privé d’emploi de plus de 5 ans, je vis à ce jour avec l’ASS « Allocation Spécifique de Solidarité », c’est à dire 18,17 euros par jour, soit 545,00 euros par mois. Cette allocation est menacée par les réformes du « plein emploi » du gouvernement, ces réformes engendreront plus de casse sociale, plus de précarité chez les séniors déjà en difficultés à retrouver un emploi en raison de leur âge.

Malgré plusieurs décennies de cotisations salariales, sans oublier les impôts auxquels j’ai contribué, le gouvernement a décidé de supprimer l’ASS et me faire passer au RSA.

Pourquoi ? Car un nouveau 1er ministre en a décidé ainsi, car pour lui, pour cotiser à la retraite il faut travailler. Mais pour travailler il faudrait déjà trouver un emploi dans un monde du travail où les séniors sont considérés comme «  TROP VIEUX, TROP CHER ou TROP QUALIFIE ».

C’est une honte d’entendre ce type de remarque quand on connait les difficultés à retrouver un emploi passé les 45 ans ou 50 ans. Imaginez à 59 ans : trop jeune pour prétendre à la retraite et trop vieux pour un employeur.

Sans oublier les conséquences du chômage de longue durée, problèmes de santé, de logement, d’isolement etc…..

Il y a quelques années de cela, j’ai fait un tour de France à vélo de plus de 3500 km pour y déposer plus de 2000 CV, à l’époque j’avais 45 ans. Le résultat de ma quête de travail tout au long de ce périple ? Une quinzaine de réponses négatives, malgré 35 villes de France et 22 départements traversés.

J’ai été bénévole au Samu Social de la Croix Rouge Française, et au Secours Populaire Français quelques années et pourtant à cette période-là Pôle Emploi me l’avait reproché car « j’avais autre chose à faire que du bénévolat » !

Et maintenant on nous impose 15heures hebdomadaires pour pouvoir toucher une allocation de solidarité.

A ce jour j’en suis à plus de 7000 candidatures, mais le découragement et la perte de confiance prend le dessus à la longue.

D’un côté on change le « Pôle Emploi » en  » France Travail » qui coûte des milliers d’euros pour le changement de nom et de l’autre côté on décide de réduire les aides sociales pour une catégorie de personnes en forte précarité.

Et en même temps, on annonce des augmentations de 700 euros pour les sénateurs et 300 euros pour les députés. (frais de fonctionnement )

Monsieur Macron j’habite face à France Travail (ex Pôle Emploi), je traverse vraiment la rue et pourtant la situation n’a pas changée !

Michel Catoire, de Reims.


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