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Putain… c’est la Révolution ! Camarade, on va bientôt pouvoir rester au lit à profiter de la vie !

Car le coup d’envoi sur la période de concertation relative au Revenu Universel d’Activité a été lancé par Agnès Buzyn. Tatatin !!! Le dossier sur l’utopique revenu qui permettrait, dans l’inconscient collectif, d’avoir chaque mois un minimum de fric pour vivre (ou survivre), vient bel et bien d’être mis sur la table.

Celle qui regrettait, il y a peu, qu’on « colle à ce gouvernement une image de droite » (pouf pouf) démarre ce chantier, lequel concerne – comme l’indique le communiqué de presse Elyséen – « la mise en place d’un système d’aides sociales plus accessible et plus lisible, capable de faire régresser le taux de non-recours, mais aussi de soutenir chaque bénéficiaire dans sa réinsertion et la reprise d’une activité. » Bon évidemment, dit comme ça, c’est nettement moins sexy.

Sauf que, le môme qui nous gouverne avait déjà présenté la chose (un peu différemment) en disant : « Je souhaite que nous créions, par une loi en 2020, un revenu universel d’activité, qui fusionne le plus grand nombre possible de prestations » pour simplifier « le maquis opaque » du système des minimas sociaux. Ce qui ne correspond plus tout à fait à la même intention, faut bien avouer. Du coup, je me demande si on va pouvoir rester au pieu ?

Il semblerait qu’au jour d’aujourd’hui (sic), à l’heure actuelle de l’instant T, trois prestations soient concernées par cette « fusion ». Car c’est bien ce terme que le premier de cordée du pays des Gaulois réfractaires a utilisé. Or le mot « fusion », dans le Larousse, veut dire : passage d’un corps de l’état solide à l’état liquide… Donc là, des aides solides risquent de nous couler entre les doigts. Un genre de ruissellement gluant à souhait. Sans doute.

Trois prestations, disais-je : Le RSA des fainéants qui ne savent pas traverser une rue. La Prime d’activité des Riens qui sont incapables de gagner leur vie correctement. Les APL des branleurs infoutus d’assumer leur loyer et qui sont souvent membres du club des deux premières.

Moi, au départ, j’avais connement imaginé un versement pour chaque individu. Sans aucune condition. Faut dire que « Revenu » accolé à « Universel », ça prête à confusion aussi. Je voyais bien un montant fixe n’ayant aucun rapport avec les qualités et les défauts des citoyens. Un peu comme… les dividendes touchés par des actionnaires. Ok, faut déjà être con pour croire à une licorne ; mais à deux têtes ! Désolée, c’était quand même le concept de départ. Alors d’accord, filer du pognon gratos, ce n’est pas très motivant pour trouver du boulot. C’est comme si Bezos touchait 2.000 euros seconde : impossible. Ou comme si la Pénélope à son Fillon explosait le prix de la pige à 100.000 euros pour deux articles. Impensable. Heu… si ? Possible ? Ah d’accord.

Bref. Sinon, en plus de nous fusionner une poule, un couteau et le beurre pour faire glisser, sont aussi dans l’alchimie possible de ce gloubiboulga : L’intégration de l’Allocation Adulte Handicapé, l’Allocation de Solidarité Spécifique (la fin de droit avant la fin du chômeur) et jusqu’à l’Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées.

Arf… Là, va falloir m’expliquer !

La fossoyeuse des Hôpitaux – Dame Agnès – qui annonçait dans le projet de RUA vouloir « soutenir chaque bénéficiaire dans sa réinsertion et la reprise d’une activité» veut certainement dire que précaires, chômeurs, smicards, vieillards, handicapés, feignasses, enfin tout ce petit monde ne restera pas peinard au plumard.

De là à penser que le RUA va vous ruer à coup de pied dans le cul…

A noter qu’une source gouvernementale explique dans le journal Les Echos que, dans le même temps : « Le grand gisement d’économies proviendra de la réforme de l’assurance-chômage. »

A ce rythme, va falloir faire gaffe que le ruissellement ne finisse pas par nous engloutir.

(dessin de Deligne qu’il est bon)


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