Un communiqué de la FAS (Fédération des Acteurs de la Solidarité)

120 millions d’euros promis par le gouvernement à trois reprises depuis le début de l’année et toujours rien !

* 8 janvier : M. Patrice Vergriete, ministre délégué au Logement alors en poste, annonce une enveloppe de 120 millions d’euros pour débloquer 10 000 places d’hébergement en urgence.
* 17 janvier : M. Christophe Béchu, ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, réitère la promesse devant l’Assemblée nationale.
* 3 avril : M. Guillaume Kasbarian, nouveau ministre délégué au Logement, fait la même promesse devant l’Assemblée nationale.

Nous sommes le 22 mai et toujours aucune trace de ces 120 millions. Alors où sont les 120 millions d’euros pour les 656 personnes mortes à la rue en un an ? Où sont les 120 millions d’euros pour les 1 942 enfants sans solution d’hébergement recensés en août ernier par la FAS et l’UNICEF ? Où sont les 120 millions d’euros pour les 6 359 personnes se retrouvant sans solution d’hébergement après avoir appelé le 115 ce 13 mai ?

Ces chiffres sont le triste bilan de l’inaction politique. Pourtant jamais le nombre de demande non pourvue n’a été aussi élevé. Au 13 mai, 6 359 personnes en famille restaient sans solution d’hébergement dont 1 942 enfants. Il y a toujours autant d’enfants à la rue malgré la promesse de « zéro enfants à la rue » faite par le gouvernement en 2022.

Les associations craignent par ailleurs de voir ce chiffre augmenter par l’application de la loi anti-squat, les expulsions qui se poursuivent sans discontinuer et l’accueil inconditionnel qui n’est plus respecté. Les acteurs de terrain ne cessent de demander la mise en œuvre d’une politique pluriannuelle de la rue au logement mais ne sont toujours pas entendus.

Le gouvernement souhaite-il faire des économies sur des enfants et des familles à la rue ? Où sont les 120 millions d’euros ? Est-ce que le gouvernement va enfin tenir ses promesses ? Quand mènera-t-il une véritable politique ambitieuse en matière d’hébergement et de logement ? Combien d’années encore de gestion du sans-abrisme au thermomètre ?