Les précaires ne doivent pas perdre leurs voix !

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Julien MENARD (Credit Photo Thierry Michel)

En vue de la politique du « plein emploi » annoncée par le gouvernement les précaires ne
doivent pas perdre leurs voix !

La réduction de la durée d’indemnisation pour les chômeurs du régime général et la baisse de
15% des allocations des intermittents du spectacles proposées par le Medef sont un signal fort
employé par un gouvernement qui investit dans les minimas sociaux et la précarisation de
secteurs comme la culture, l’intérim, les petits boulots qui nécessiteraient une amélioration
plutôt qu’un appauvrissement de leurs conditions de chômage.

Pour ce qui est des règles spécifiques de l’assurance chômage des intermittents du spectacle qui
alternent périodes travaillées et chômées, l’organisation patronale compte durcir les accès aux
droits de manière drastique. La CGT Culture fait ses comptes et estime que si ces nouvelles
règles entraient en vigueur, elles feraient sortir du régime près d’un technicien sur quatre et un
artiste sur deux. L’accès au travail pour les jeunes, déjà difficile, deviendrait alors un véritable
chemin de croix.

Le gouvernement brandit le drapeau de l’adaptation au marché du travail et comme à son
habitude nous abreuve de formulations alambiquées plus portées sur les chiffres que sur
l’humain.

Il est important, je crois, de rester digne face à un gouvernement qui continue de prouver un
mépris, tantôt sournois, tantôt clairement affiché lors de prises de paroles incohérentes et en
complète inadéquation avec ce que les précaires français.e.s vivent au quotidien.

Les sans voix, les victimes de violences policières, les angoissé.e.s, les précaires de tous bords se
font de plus en plus nombreuses et nombreux. A la place de nous considérer comme des
citoyens de la république à qui il convient de venir en aide, le gouvernement cherche à réduire
notre nombre, par des mesures visant à rendre inaccessibles où à réduire les aides permettant à
nos consœurs et confrères de subsister.

Jusqu’à quand ? Jusqu’où la misère peut-elle s’étendre ? Certainement pas jusqu’à l’Élysée ni
jusqu’aux entreprises qu’elle défend corps et âme quitte à se mettre le peuple à dos, celui qui met les
mains dans la merde et pourtant a du mal ou ne peut pas boucler les fins de mois.

Nelson Mandela disait : « Tant que la pauvreté, l’injustice et les inégalités flagrantes persistent
dans notre monde, aucun de nous ne peut vraiment se reposer. »

Les réformes chômages françaises ne sont sans doute rien comparées aux horreurs qui
malmènent actuellement le monde. Mais tant que le gouvernement ne fera pas machine arrière
dans sa chasse aux précaires, le repos sera difficile à trouver.

Sylvain MENARD le 23 novembre 2023 (Credit Photo Thierry Michel)


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