Un intéressant magazine d’ARTE (Allemagne, 2018, 26mn) disponible en accès libre jusqu’au 17 Novembre 2020
Faut-il s’affranchir de la propriété privée pour être libre ? Autrefois la propriété reflétait notre statut social, de nos jours les signes extérieurs traditionnels de richesse semblent quelque peu dépassés.
« Streetphilosophy » explore notre relation paradoxale à la possession. Le philosophe Christian Uhle dépeint deux attitudes élémentaires vis à vis du monde : l’avoir et l’être. Notre relation envers autrui est elle basée sur l’appropriation ou sur un élan constructif qui nous fait évoluer ? Notre société entretient un rapport ambigu à la propriété privée. Si le châtelain allemand Bardia Khadjavi-Gontard considère ses terres comme une part inaliénable de son identité familiale, nombreux sont les jeunes qui privilégient l’économie de partage. En nous affranchissant des lourdeurs de la propriété, serions-nous vraiment libres ?
Pour le philosophe Christian Uhle, il faut faire la distinction entre une simple accumulation d’objets et un rapport plus habité aux choses. On peut posséder plus que des biens matériels : des liens sociaux, une bonne éducation ou des followers sur les réseaux sociaux. Sans oublier l’enjeu de la propriété immatérielle : à qui appartient une idée ?