Je suis Isabelle MAURER, de Mulhouse. Une femme en situation de précarité depuis bien trop longtemps, mère et grand-mère. Je milite et me bats au quotidien dans mon environnement pour essayer de soulager ceux qui croisent ma route et qui ont besoin d’assistance. Dans cette chronique, je partage avec vous mes activités et mes engagements, mes colères et mes joies, mes idées et mes utopies. On peut être précaire et s’engager, militer, aider, aimer, vivre …
En cette fin de confinement, au moment de revenir à l'(a)normal de nos vies, j’ai envie de partager avec vous ce poème de Bernard Rodenstein, le fondateur de l’association ESPOIR à Colmar.
Poème : « Il suffirait de peu »
Pour que tout aille mieux Il suffirait de peu Les hommes sont merveilleux ! Dans leur tête, plein de noeuds. Pour les défaire, quelle affaire ! Des recettes d’enfer Des médecines du tonnerre Des conseils à ne plus savoir qu’en faire. Tout le monde aimerait se porter mieux Si possible, avant d’arriver aux cieux De préférence sans attendre d’être vieux Mais ce ne sont souvent que des vœux pieux. Pour aller mieux, implorer les dieux ? Espérer un avenir radieux ? Sans nous impliquer un tant soit peu ? Sans lettre un peu de bois dans notre feu ? Le bois dont nous chauffons nos âmes Pour sortir du noir et du froid infâmes Qui font du monde le lieu de nos drames Un peu, un peu seulement, de bonté Un peu, un peu seulement, de solidarité Un peu, un peu seulement d’amitié Donneraient à nos vies un brin de gaieté A nos visages un teint de joyeuseté Et à nos cœurs un élan de fraternité. Bernard Rodenstein
Isa l’Alsacienne