Nous, membres d’ESPOIR à Colmar, réunis en assemblée générale ce 17 Avril 2018, exprimons publiquement notre indignation face à la fracture économique et sociale qui pénalise lourdement plus des ¾ de la population mondiale, sachant que 1% des plus riches de la planète ont engrangé près de 85% des richesses produites en 2017.
Ce partage totalement inégalitaire n’est possible qu’avec la complicité des puissances étatiques qui n’assurent pas partout leurs fonctions régulatrices.
A ce rythme, les démocraties n’auront plus rien de démocratique. La haute finance a déjà la main sur tous les leviers de pouvoir et semble s’accommoder sans état d’âme de la pauvreté et du mal vivre d’un très grand nombre.
Les catastrophes humanitaires et environnementales qui se développent ont à voir avec l’activité débridée de propriétaires d’immenses capitaux, de véritables rapaces en quête de profits immédiats et à très court terme et avec le manque de prise en considération des populations mises en péril. Ici et là, des systèmes dirigeants s’entendent avec eux pour étouffer les velléités de changements en vue de davantage de justice et de solidarité.
Dans ce contexte nous considérons de notre responsabilité de militer pour un monde plus fraternel et pour une société locale plus conviviale.
Il nous appartient de nous unir dans des efforts d’entraide et de témoigner concrètement, par l’accueil et l’accompagnement, notre respect aux êtres les plus malmenés par les soubresauts actuels de l’histoire, notamment nos frères et sœurs condamnés à la migration. Sans oublier les « oubliés » de chez nous que sont souvent les personnes seules, malades, âgées, jeunes en errance, au chômage, handicapées, détenues.
Nous n’avons pas le pouvoir d’inverser les tendances lourdes qui entrainent notre humanité vers des bouleversements aux conséquences encore imprévisibles, mais face à la montée en puissance des forces politiques d’extrême droite dans toute l’Europe, pour ne parler que de notre continent, nous affirmons notre foi en un partage plus démocratique des biens collectifs et appelons nos gouvernements à cesser de faire le jeu violent des populistes et des adeptes des boucs émissaires.
Nous croyons en une véritable paix possible. Elle emprunte forcément le chemin exigeant du respect de tout être et de la construction d’un avenir pour tous.