Figure emblématique du mouvement des gilets jaunes, Priscillia Ludosky lance ce jeudi une pétition sur l’après coronavirus.
Elle veut mettre à l’honneur la lutte contre les inégalités sociales, dans un contexte où les « métiers invisibles » sont en première ligne.
Partout, les mouvements sociaux se multiplient pour dénoncer les impacts économiques, sociaux et environnementaux causées par les grands portefeuilles de ce monde. En France, dans le cadre du mouvement des gilets jaunes, pas mal de dysfonctionnement de la société française ont été dénoncés :
manque d’outils démocratiques et d’expression citoyenne ; manque de transparence gouvernementale, fine frontière entre exécutif et justice, forte répression policière, abus de pouvoirs, malversations, évasion et fraude fiscale, crimes environnementaux, corruption, lois et actes liberticides, non respect des droits humains, inégalités sociales, discrimination…
La crise sanitaire que nous traversons actuellement à cause du COVID-19 et la manière dont les membres du gouvernement français ont failli en certains aspects dans la gestion de celle-ci donnant lieu à plusieurs dépôts de plainte à leur encontre, ne fait que nous rappeler les dysfonctionnements mis en lumière par le mouvement des gilets jaunes. Cependant, force est de constater qu’elle en relève encore d’autres :
la forte dépendance de notre pays vis à vis des pays étrangers et plus particulièrement de la Chine ; le délaissement de nos artisans, agriculteurs et éleveurs ; le manque d’autonomie individuelle (citoyen) ; le manque de moyens des services de soins (rappelés sans cesse depuis des années et plus particulièrement depuis les dernières manifestations du secteur) ; la cherté de la vie concernant les produits de première nécessité et les produits locaux ; la « pseudo » « UNION » Européenne mise en échec dans la gestion conjointe de cette crise (elle a brillé par son inaction), et la réaction naturelle de notre environnement qui nous montre à quel point NOUS SOMMES LA SOLUTION pour ne pas dire que nous faisons partie du problème.
Pour toutes ces raisons, pourquoi ne pas nous projeter dès maintenant dans l’établissement d’un nouveau modèle de société plus social et plus solidaire ? Ce nouveau modèle, construit collectivement, avec la participation citoyenne et grâce aux outils démocratiques, pourrait prendre forme au sein d’un PACTE INTERNATIONAL CONTRE LES INEGALITES SOCIALES #PICIS dans lequel la France devra prendre sa part en s’engageant d’ores et déjà à réaliser les mesures suivantes:
A. Travailler sur des scénarios de défense contre les pandémies (santé – emploi – éducation – politique – entreprises) à l’échelle du pays, de l’Europe et plus
B. Revoir nos traités européens et questionner notre dépendance à l’UE (aucune coordination dans la gestion de cette crise ! aucune solidarité ! aucun plan commun)
C. Financer la recherche des suspicions de pandémies et les besoins des secteurs de soins
D. Mettre en place des outils accessibles à tous, sur la marche à suivre en cas de crise de ce type (bonnes pratiques, faire « soi-même », prévention…) et création d’antennes psychologiques
E. Diminuer la dépendance du pays aux productions étrangères mais aussi cesser de tout privatiser. Remettre la main sur les secteurs censés répondre à nos besoins essentiels (production de masques par ex !!)
F. Favoriser les circuits courts (ex : interdiction pour les super/hypermarchés de vendre des fruits et légumes français si des coopératives, des éleveurs, des agriculteurs… sont présents dans le secteur)
G. Supprimer les taxes sur les produits de première nécessité, sains/bio et locaux
H. Sanctionner les plus gros pollueurs ; proposer des alternatives de transports dans les zones qui en sont dépourvues et y supprimer la taxe carbone jusqu’à mise en place d’alternatives. Et plus généralement, reconnaître et sanctionner les crimes environnementaux dont les impacts socio-économiques sont encore plus importants en temps de crise
I. Mise en place d’outils permettant de contrôler ce que le gouvernement fait avec nos sous (impôts et taxes) qui auraient dû servir à financer écoles, structures médicales et mesures préparant à la transition écologique … (où vont nos sous ??!)
J. Réécrire les règles de notre société qui, au vu de tous ces dysfonctionnements, sont clairement obsolètes (= réécrire la Constitution)
Pourquoi ce constat et comment organiser le jour d’après dont tant d’acteurs de la société civile commencent à parler ?
La France est le pays de la zone euro à taxer le plus et le plus gros payeur européen de dividendes. La France, mais pas ses habitants, n’a jamais été aussi riche ! Et pourtant les services publics manquent de tout, les conquis sociaux sont progressivement détruits, les biens nationaux sont bradés aux plus offrants et les inégalités persistent creusant davantage l’écart. Partout ailleurs les grosses entreprises s’engraissent (jamais autant de dividendes n’auront été versés en 2019 dans le monde) et les gouvernements facilitent cette course au profit, au pouvoir.
Mais que sont ces entreprises sans leurs employés ? RIEN
Que sont les chefs d’Etats et leurs Ministres ? Ils sont nos employés ! Des employés dont nous ne pouvons contrôler le travail, sanctionner les dérives et que nous ne pouvons interpeller, alerter uniquement à travers des actions militantes souvent moquées et réprimées ! Nous n’avons aucuns autres outils et eux n’ont aucun intérêt à les mettre en place. Aucun intérêt à nous rendre des comptes.
Evitons de reproduire les mêmes erreurs. Exigeons que tout cela cesse.
L’après COVID-19 ne devra pas accentuer ces dysfonctionnements et ces dérives sous prétexte qu’il faut sauver l’économie. L’après COVID-19 devra être le résultat d’une société repensée solidaire et responsable. Où les inégalités sociales et les alertes en matière de dérèglement climatique devront enfin être prises au sérieux, car nous l’avons vu, la nature a timidement tenté de reprendre ses droits durant la période de confinement. La pollution diminue et l’environnement nous pointe comme étant LA FAILLE.
Confinés, nous voyons en quelques semaines qu’il est possible de répondre à l’urgence climatique, qu’une transition écologique est possible et plus rapidement qu’on ne le pense. Ayons le courage de faire ce qu’il faut : il apparait clair que ce sont des mesures drastiques qui doivent être mises en place si nous voulons préserver notre environnement. Et si cela était envisagé, refusons que soient levées les sanctions des sociétés qui polluent. Refusons que soient mis en place des plans de relance des énergies fossiles. Refusons que soient détruits nos conquis sociaux durement obtenus par les luttes du passé. Nous avons vu l’importance que cela a d’avoir un système de santé et nous devons le préserver quand ailleurs, ils devraient peut-être enfin en créer un !
Durant cette crise, les actes de solidarité à l’initiative des citoyens de ce monde, dont pas mal de personnalités publiques, se multiplient sans attendre quelconques directives. Quand certains gouvernements en sont encore à commander des masques, d’autres les leurs volent ! Quand en début de mandat, le gouvernement français a immédiatement supprimé l’impôt sur la fortune, il ose demander aujourd’hui à la population de participer à une collecte de dons ! Quand sa ministre de la santé avoue avoir participé à laisser le virus se propager après avoir clamé partout qu’il n’y avait pas de danger. Quand la porte parole du gouvernement affirme que le port du masque est inutile. Quand début mars, le couple présidentiel nous invitait à sortir alors que nos voisins italiens mourraient du virus ! Quand des solutions sont suggérées par des spécialistes mais sont aussitôt décriés car faisant ombre à l’industrie pharmaceutique.
Aussi, nous avons vu à quel point les professions habituellement moquées, méprisées, négligées, invisibles, sont occupées par des femmes et des hommes qui aujourd’hui nous sauvent la vie en continuant de travailler. Ils et elles nous permettent de vivre et de survivre au risque de tomber malade et de contaminer leurs proches. Eboueurs, livreurs, caissiers, infirmiers, facteurs, agriculteurs…des professions essentielles. Et trop souvent, lorsqu’ils et elles réclament plus de moyens pour exercer sereinement leur profession, les réponses politiques sont pauvres voire inexistantes.
Combien de fautes, combien de dérives doivent encore se produire pour que nous réagissions ?
N’est-il pas temps de réécrire les règles afin qu’elles ne favorisent plus uniquement une petite branche de la population (c’est à dire réécrire la Constitution, réécrire la Déclaration des Droits de l’Homme et en créer d’autres) ? Ne pensez-vous pas que le système qui veut que nous élisions des représentants qui ont TOUS POUVOIRS est OBSOLETE ? C’est une mise à jour qui devrait être faite afin que cesse les inégalités en tous domaines. Les citoyens de ce monde qui n’ont été que spectateurs jusqu’à lors devraient pouvoir désormais être impliqués dans les prises de décisions importantes. Créons, créez des Assemblées de citoyens tirés au sort pour réfléchir à cette mise à jour. Devenons acteurs.
Faisons en sorte que nos gouvernements respectent certains fondamentaux qui pourraient nous fournir un minimum de garantie et participer à réduire les inégalités sociales.
Voyons plus grand car c’est l’affaire de tous:
Proposons leur de prouver leurs bonnes intentions par la mise en place de mesures qui devront trouver leur place dans ce PACTE INTERNATIONAL CONTRE LES INEGALITES SOCIALES en 10 points.
1-Droit de vivre dans un environnement sain
2-Droit d’expression politique du citoyen
3-Droit à l’instruction et à la réussite pour tous et toutes, sur toutes les filières
4-Droit au choix de son parcours de vie (dans ou en dehors du système)
5-Droit à la vérité, à la connaissance des faits historiques.
6-Droit d’accès à la communication grand public pour tous
7-Droit à la stabilité et égalité de traitement dans le monde du travail
8-Droit de regard et de contrôle citoyen sur les institutions et pouvoirs public
9-Droit de circuler (citoyen du monde)
10-Droit à l’égalité
Par exemple pour la France, les mesures I et J citées plus haut trouveraient leur place dans les points 1 et 8 du PACTE INTERNATIONAL.
Une plateforme pourra ainsi être mise en place pour détailler chaque point et suivre l’évolution de la mise en place des mesures ou recenser celles qui existent déjà pour chaque pays.
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