Toi ma WICKY (hommage à ma chienne disparue, par Isabelle MAURER)
Si tu savais comme la douleur de ton souvenir m’est précieuse …
Quand tu es arrivée dans nos vies, j’ai pesté car la douleur de Joe et Pimckie n’était pas refermée. Mais après une colère non justifiée, pas après toi mais après moi-même bien évidemment, tu est restée, tu t’est battue pour conquérir ta place dans cette fratrie déjà si nombreuse et bouillonnante de vie Arc en ciel.
Carolyn avait besoin de toi et de toute ta chaleur animale, et ton apaisement lui était essentiel. Et moi, totalement dépassée par votre harmonie si joyeuse, saine, sans aucun nuage d’aucune sorte. Votre bonheur faisait notre bonheur.
Petit à petit, les journées, les semaines, les années ont défilé comme rien, ou trois fois rien !
Tu es devenue notre amour à part entière, personne ne pouvant plus imaginer une seule journée sans ta présence, ma Wicky.
Après moultes déconvenues, petits bobos et séparations, nos retrouvailles ont toujours été joyeuses, harmonieuses, sereines, sans aucune amertume. Quel bonheur de t’avoir, rien qu’à nous.
Tous petits, petits, moyens, grands, très grands calins … Tout nous était géant, tu étais le bonheur à toi toute seule.
4 pattes, 2 oreilles, 2 yeux, un minois à faire pâlir les plus coriaces ; quelle chienne tu as été !
Toute petite, si petite, et pourtant si grande à mes yeux.
Grace à toi, avec toi, j’ai grandi en humanité. Quelle amie précieuse tu étais devenue.
Avec toi, chaque journée sombre, triste, inacceptable, devenait moins sombre , moins triste, moins inacceptable. Quand tu venais réclamer tes câlins avec tes jolies mimiques, avec ton attention constante à nous, tout devenait supportable. Il ne te manquait que la parole.
J’ai adoré ces journées, ces semaines, ces années à tes côtés.
Tu as été bien plus vaillante que beaucoup d’entre nous. Je ne sais pas où tu puisais ta force, mais quelle force !!!
J’ai été égoïste et te prie là où tu es de me pardonner. Je pensais que tu étais toujours en pleine forme, avec juste des petits bobos vu ton âge. Malgré que tu n’en pouvais plus, que ta vue te faisait de plus en plus défaut, que ta fatigue était bien présente et tes douleurs multiples, j’ai toujours voulu croire à l’impossible.
Mais nos chemins de vie ensemble devait s’arrêter là. La force m’en a manqué, il a fallu beaucoup, énormément de courage pour que j’accepte cette réalité-là aussi. Quelle piètre compagne de vie ai-je du être pour toi, ma Wicky !
J’ai souvent du prendre des décisions pas toujours très réjouissantes. Mais te laisser partir au paradis et été et restera à jamais une souffrance pour moi.
M. Florent PAGNY chante « faut chanter quand un ami s’en va ».
Moi j’ai énormément pleuré, ma douleur et mon chagrin étaient trop lourds à porter.
Tu étais mon quatrième enfant que la vie m’avait donné, même si ce fut tardivement. Je dois tous les jours me rappeler que j’ai eu cette chance là aussi. Merci à la VIE de m’avoir donné tant de bonheur partagé.
A travers toi Wicky, je sais ce que veut dire « perdre un enfant ».
Les jours passent, les semaines passent. Tu es toujours avec moi mais rien n’est plus pareil, et tout est pourtant si juste, on vit, on meurt.
Nous sommes juste de passage …
Gros gros bisous à vous tous
Isa l’Alsacienne.