Un communiqué de presse du 26/11/ du collectif strasbourgeois pour une autre Politique Migratoire : CASAS, la Cimade Strasbourg, le CCFD Terre Solidaire, Europe Cameroun Solidarité-Femmes du 3è Millénaire-Wietchip, La LDH Strasbourg, La Vie Nouvelle 67, le MRAP Strasbourg, la Pastorale des Migrants, le SAF Strasbourg, Médecins du Monde, l’Union Départementale CGT67.
Co-signataire : la FSU 67.
Le nombre de sans-abris à Strasbourg ne cesse d’augmenter. Les camps de sans-abris se sont multipliés sur Strasbourg et l’Eurométropole et à peine démantelés, un nouveau camp voit le jour. La diminution de places d’hébergement d’urgence et la mise sèche à la rue de personnes sans solution (si ce n’est le renvoi dans leur pays d’origine) ont abouti à des situations dramatiques où malheureusement de nombreux enfants avec leur famille sont impliqués. Rappelons que 24 hommes, 7 femmes et un enfant sont décédés à Strasbourg en 2024.
100 enfants seraient actuellement à la rue
Le collectif « Pas d’Enfants à la Rue » suit les situations des familles à la rue avec enfants scolarisés et se bat aux côtés des enseignants, des parents d’élèves et des associations pour leur trouver un hébergement
permettant une scolarité « plus humaine ». Il estime que 100 enfants seraient actuellement à la rue.
Face à ces situations scandaleuses mais aussi inhumaines le collectif pour une autre Politique migratoire avec l’appui d’autres associations comme le collectif « Pas d’Enfants à la Rue » a adressé des courriers au Préfet, responsable de l’obligation de l’Etat d’assurer un hébergement aux personnes sans abri (l’hébergement d’urgence est un droit inconditionnel), aux autorités de l’Education Nationale, Recteur et Dasen, à la municipalité de Strasbourg et à l’Eurométropole de Strasbourg, enfin à la Communauté européenne d’Alsace (CeA) pour leur demander des solutions. Dès le 27 mai 2025 puis le 15 septembre et le 17 octobre 2025 nous proposions qu’une table ronde (un comité partenarial) réunissant toutes les parties concernées soit mise en place, permettant une réelle concertation comme le prévoit l’instruction du 31 mars 2022 portant sur la mise en œuvre du service public de la rue au logement. Nous avons aussi alerté l’opinion de diverses manières par des rassemblements devant la préfecture, sur l’espace public avec le DAL. Seule la ville de Strasbourg a accepté une rencontre, mais les courriers à la Préfecture, l’Education Nationale et la CeA restent sans réponse.
Ces situations sont insupportables et le silence des acteurs inadmissible.
Nous avons appris par hasard et avec satisfaction le 25 novembre, que la préfecture devrait réunir le comité partenarial le 28 novembre et nous espérons fortement que des solutions soient trouvées rapidement vu l’arrivée de l’hiver et la situation très difficile pour la population sans-abris. Nous regrettons de ne pas avoir été informés, ni invités à cette rencontre.
Nous répétons nos revendications d’un hébergement, logement décent et inconditionnel pour toutes les
personnes à la rue quelle que soit leur situation administrative, surtout en cette période hivernale. Des solutions concrètes ont été proposées par la société civile, pour pallier aux carences en matière d’hébergement d’urgence, et n’ont pas été envisagées par les différents acteurs :
- Mise à l’abri d’urgence (gymnase, locaux temporaires, etc.)
- Réquisition de logements vacants par la Préfecture, après avis de la Mairie.
- Réquisition de logements vacants par la Mairie, en faisant usage de son pouvoir de police générale.
- Mise à disposition par la Mairie ou la CeA de leurs propres logements vacants, via notamment des
conventions d’occupation précaire.
Nous demandons une fois encore de mettre fin à toute pratique de remise à la rue de personnes en détresse, quelles que soient leur situation administrative ou leurs perspectives juridiques.
Cette situation est un manquement grave aux obligations des pouvoirs publics d’assurer la protection des
populations précaires, dans un espace qui accueille le siège du Conseil de l’Europe, organisation qui veille à l’application rigoureuse de l’état de droit. Nous ne lâchons rien !
Le collectif pour une autre Politique Migratoire

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