Il s’appelle Fayçal JELIL. Sur son compte X (ex-Twitter) il se présente comme « Archiviste des vies décentes ». Il y publie de courts portraits de personnes rencontrées au hasard de ses activités pour les mettre en lumière, les sortir de l’invisibilité. En cela il rejoint totalement les buts de l’Archipel des Sans-Voix. Des portraits de parcours de vie, jamais rectilignes, souvent inspirants, toujours plein d’humanité. Il a souhaité rejoindre l’Archipel pour y être relayé.
Johan, 38 ans
Depuis tout jeune, il est passionné par les motos. Au collège, il réalise ses stages dans les garages de mécanique automobile. Naturellement, après sa 3e, il s’oriente en CAP, puis en bac mécanique option motocycles. Diplôme en poche, John réalise plusieurs expériences dans des garages de proximité par choix car chez ces artisans commerçants « on doit savoir tout faire, toucher à tout et on apprend beaucoup par rapport aux grandes enseignes où l’on est mono tâche. »
Quelques années plus tard, il est embauché chez un loueur de deux roues. Il grimpe les échelons et devient chez d’atelier mécanique. Plus tard, son employeur flairant le marché de location en libre service des scooter électriques, décide de fermer son entreprise pour investir ce marché et propose à Johan de l’accompagner. Ce dernier accepte. Il reprend son poste de chef d’atelier dans cette nouvelle aventure et depuis quelques temps, il est devenu référent technique pour l’Europe.
Il est épanoui dans son travail et satisfait de son salaire
Une bonne continuation à Johan et je lui souhaite tout le meilleur.
Conseil : respecter les anciens ; faites preuve humilité ; apprenez tous les jours.
Willy, 60 ans
Petit, il donnait un coup de main au boulanger du village pour avoir sa pièce. À 14 ans, il s’oriente vers un centre d’apprentissage dans la boulangerie et la pâtisserie. Diplômes obtenus, il devance l’appel dans les fusillés commandos parachutistes. À sa sortie, Willy est embauché en tant que boulanger dans la grande distribution où il restera 38 ans chez le même employeur. Durant sa carrière, Willy a formé également les jeunes avec beaucoup de bienveillance et surtout de la valorisation.
Comment tenir autant d’années dans la même entreprise ?!
« Ne pas être susceptible et accepter le négatif. » Un point dont aussi nous avons aussi parlé : la rémunération. Willy fait partie de ces salariés qui ont connu l’essor et le développement de la grande distribution. En effet, il me rappelait que les primes étaient importantes et lui ont permis de financer sa maison et les études de ces enfants.
Conseil : écoutez les anciens.
Fayçal JELIL, archiviste des vies décentes
(Retrouvez les autres portraits réalisés par Fayçal, avec l’onglet en bas de page « PLUS DE L’AUTEUR »)
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