04/09/2017
Comme je n’ai d’autre légitimité que de galérer avec le chômage à presque cinquante ans, je vais me pencher sur quelques-unes des fameuses décisions qui doivent requinquer le monde du travail.
Parce que, vu les conneries assenées par les membres du gouvernement, je ne vois pas pourquoi je ne mettrais pas moi aussi mon grain de sel ! Alors d’abord merci à Muriel Pénicaud dont j’adore l’humour noir… Tiens, comme lorsqu’elle dit que les détenteurs d’un CDI de chantier ne sont pas pénalisés par les banques s’ils sollicitent un prêt. Un vrai clown la Pénicaud ! Et quand elle ajoute qu’il n’y aura pas de casse sociale… là je me roule parterre.
Alors, première idée rigolote des ordonnances : Le périmètre national (et non plus mondial) pour juger du sérieux des difficultés économiques avancées par une multinationale qui veut licencier dans sa filiale française. Grosso-merdo, si la multinationale cartonne partout dans le monde mais que ses affaires merdouillent dans l’hexagone, elle pourra liquider l’entreprise française sans aucun souci. Poilade assurée !
Heu, quoi d’autre ? Ah oui, les petits détails, comme les primes d’ancienneté, le 13ème mois, le nombre de renouvellement des CDD, le temps de travail… pourront être décidés « entreprise par entreprise » et non plus par convention collective. J’espère que votre patron n’est pas un dictateur qui s’ignore, sinon ça risque d’être votre fête ! Des entreprises qui pourront aussi, par accord, autoriser le recours au CDI de chantier. C’est-y pas formidable tout ça ?
Donc le sieur Gattaz est content et le ministre allemand des Affaires Etrangères trouve aussi que le concept est trop bat’. Faut dire que l’Allemagne est notre grand modèle avec un plein emploi au taquet et seulement 5% de chômeurs. Bon, que les employés allemands soient pour un quart d’entre eux à temps partiel et n’arrivent pas à bouffer, après tout ce n’est pas si grave… Mais au moins les stats du chômage restent bonnes sous dame Angela, c’est l’essentiel !
En 2014, notre ami Gattaz plaidait pour l’instauration temporaire « d’un système permettant la première année pour un jeune ou quelqu’un qui ne trouve pas de travail, de rentrer dans l’entreprise de façon transitoire avec un salaire adapté, qui ne serait pas forcément le salaire du smic.» Genre pas cher. On pourrait ressortir l’idée. Et en faisant signer à notre chômeur, un contrat de chantier adapté aux difficultés de l’entreprise pour 40 heures par semaine sans prime d’ancienneté parce qu’il ne fait que passer et n’aura jamais de CDI.
Quoi ? Non ? Bah dommage… je trouvais ça marrant.
(dessin du très bon Babouse)