Lettre à Emmanuel Macron, au sujet des « gens qui ne sont rien ».
Mon Président de ma France,
Je t’écris aujourd’hui car tes mots sont trop sales pour qu’ils restent sans échos. Comment oses-tu, toi le « patron » de ma France, de mon pays, traiter mes semblables de la sorte : « 46 millions de rien » !
Qu’as-tu donc appris à l’école ?
Ne t’a-t-on pas appris la seule chose indispensable : le respect des gens et des choses ? Ton école devait être très pauvre car cela se donne, se transmet et se partage sans un sou.
Toi, tu n’as visiblement pas eu ce partage-là. C’est bien dommage pour toi.
Comment peux-tu parler pour 66 millions de gens, si toi-même tu manques de tout et surtout de l’essentiel ?
Retournes à l’école des respects fondamentaux. Il est vrai qu’ils se font rares, et se méritent.
J’ai un profond respect pour ta fonction. Mais je suis désolé pour toi car je n’ai plus aucun respect pour ta personne. Tu ne mérites pas ton poste ni d’avoir les clés de ma maison France qui a essuyé tant de malheurs de toute sorte, jusqu’à la famine et les guerres. Aujourd’hui, c’est l’esclavagisme moderne, les chaines du profit sans limite, l’oublie total de l’être humain.
Comment oses-tu me dire que je ne suis rien ? Chaque jour qui m’est donné de vivre, je sers, j’aide, je me dévoue pour le mieux vivre ensemble. Avec des petits riens, nous avons fait la grande France d’aujourd’hui. Nos générations passées nous ont laissé un patrimoine exceptionnel à tous points de vue.
Toi, tu devrais nous rassembler et tu nous divises, tu devrais nous respecter et tu nous bafoues. Tu devrais nous aider à vivre ensemble, simplement, dignement. Mais tu as déjà failli à mes yeux.
Que les français qui t’ont confié les clés de la maison France se regardent dans un miroir. Qu’ont-ils fait ?
Nous sommes 66 millions auxquels tu dois respect, droiture et ambition.
Pauvre de nous, tous ceux qui ne sommes RIEN à tes yeux. Sais-tu seulement où est ta place ? Présentes-nous des excuses dignes de ce nom, et nous verrons, nous les « rien », si nous pouvons t’excuser, te pardonner.
Car être « rien », c’est la mort, c’est le néant.
Que tu le veuilles ou non, Emmanuel tu es à notre service et non nous au tien. Nous contribuons tous, pauvres et riches, à ton salaire mensuel et à tes privilèges qui me semblaient être justes … jusque-là, avant que tu ne me traites de « rien ».
Aujourd’hui, blessée, meurtrie, vexée par tes mots sales, très sales, je te demande, Emmanuel, au nom de tous les miens des excuses et des actes de civisme pour notre collectivité.
Arrêtes de nous prendre pour ce que nous ne sommes pas : des « RIEN » !
Merci de m’avoir lu
Bon courage à tous les amis de l’Archipel des sans-Voix.
Que demain soit meilleur qu’aujourd’hui.
Isabelle MAURER, votre Alsacienne