Suivez la page FB de Fabienne : « Le Journal pagailleux de Fabienne Desseux @journaldunechomeuse

En juillet 2016, j’ai été licenciée économique de la minuscule radio locale qui m’employait ici, chez moi, à Nevers. Durant 18 mois, je vous ai parlé de mon chômage. Le mien, pas celui du voisin.
Encore que.
Un livre est né de ces chroniques en 2017 puis un second en avril 2019. Depuis, je ne suis pas sortie d’affaire mais j’ai traversé la rue pour trouver une licorne à deux têtes. J’écris maintenant d’autres bouquins. Accessoirement, je râle, je grogne, je maugrée. Je donne mon avis même si on ne me le demande pas. .

ADSV.fr > Un regard lucide et décalé, toujours d’une rare pertinence sur le quotidien de tant d’entre nous. A lire pour s’informer, se détendre, rire (parfois jaune), et réfléchir.

À la grève, l’heure est grave

(dessin de Soulcié)

À la grève, l’heure est grave. Ces putains de feignasses qui n’savent pas ce qui est bon pour eux veulent flinguer l’esprit de Noël !

Nantis de profs, privilégiés de cheminots, nababs des personnels hospitaliers et des pompiers, fortunés d’étudiants, gauchiasses de Radio-France… Tous, tous, tous refusent – point par point – qu’on détruise leur avenir, le nôtre, celui de tes gosses et des miens. Treizième jour de bras de fer pour éviter de l’avoir dans le cul.

Si c’est pas de l’égoïsme, ça… Répugner à perdre leurs acquis, stopper la marche du monde et celle de la start-up nation ! C’est mesquin de faire pleurer les enfants qui croient au père Noël en empêchant Amazon de mettre des cadeaux sous le sapin. C’est petit, de refuser que les fonds de pension et les assurances privées mettent le nez dans nos solidarités. Misérable aussi de la part d’un certain nombre de médias de faire chier ce brave Jean-Paul Delevoye qui ne fait que ce que tout politique pratique depuis la nuit des Temps.

Parce que dans la rue, on parle retraite, oui. Mais aussi d’occlusion intestinale en bonne Santé qui se présente aux Municipales alors que les malades crèvent dans le couloir des Urgences. D’une Cop 25 qui enfume l’avenir, de chômage, de précarité, de villes qui meurent de désertification pandémique, de folie mondiale et mondialisée, de lobbies qui jouent à la roulette russe avec nos vies. De ruissellement à sec et sans vaseline.

Etre pris pour des cons si ouvertement, ça agace.

C’est tout ça qui fait que les gens sont légèrement à cran et peu enclins à négocier. Parce qu’on ne négocie pas avec les perspectives ! Parce que les conflits d’intérêt des premiers de cordée sont en conflit avec nos intérêts. Alors le chantage à l’esprit de Noël, la trêve des confiseurs, ça va pas le faire… Etre pris pour des cons si ouvertement, ça agace. Ça met le feu aux poudres à une situation déjà largement explosive. Car même si l’on n’est pas économiste ou expert, on a l’instinct du mur qui se dresse et dans lequel on nous précipite. La tête la première.

Alors d’après certains, c’est passéiste, c’est rétrograde de faire grève. Mais continuer à freiner des quatre fers est pour moi une manière d’aller de l’avant. Depuis 2017, seize membres du gouvernement – casseroles aux fesses – ont quitté le train en marche de l’Elysée. Remplacés par des plus disruptifs et des plus dangereux que les précédents. Mais, malgré leurs certitudes, la vérité est qu’ils sont l’Ancien Monde. Celui dont on ne veut plus. Dont je ne veux plus.

Sauf qu’à force, il ne faudra pas s’étonner que les gens ne se contentent plus de battre le pavé. Ils finiront par se battre tout court. Black Block contre Black Rock.

Quand tu vois que même Stéphane Bern « entre en résistance » (sic) contre les députés LREM qui taxent son loto des vielles pierres… tu te dis qu’ils ont le don de pousser tout le monde à bout.

Jusqu’au bout.

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