Jour de rentrée scolaire …
Ce matin, comme beaucoup, j’ai emmené ma fille à l’école. L’occasion de souhaiter une belle rentrée à tous les enfants de France, mais surtout une pensée aux 2043 qui dorment à la rue.
Au pays de l’égalité des chances, quelle est l’égalité de destin scolaire de ces 2043 enfants qui arrivent hagards dans la salle de classe, en se félicitant qu’elle soit chauffée, qui attendent la cantine avec impatience car c’est parfois leur seul repas de la journée ? Evidemment aucune. Parmi ces 2043, 467 n’ont même pas l’âge d’aller à l’école, ont moins de 3 ans.
Dans la France de 2024, si riche, et regorgeant de logements vacants… Et qu’on ne me dise pas que 2043 ça n’est pas tant que cela. D’abord, ils n’étaient « que » 927 en 2020. C’était déjà 927 de trop, mais s’il est bien un domaine dans lequel le « quoi qu’il en coûte » doit primer c’est sur le fait de confier l’essentiel, le vital, aux plus fragiles, et donc les plus petits. Et non contents de ne pas l’avoir fait, nous avons laisser ce dramatique phénomène exploser de 120% en 4 ans… Abominable.
Souvent les équipes scolaires se mobilisent, les parents d’élèves aident. Une amie avait été confronté à cela l’an passé, dans l’école de ses enfants, vers la Porte de Clignancourt. Effroi de comprendre la fatigue et l’agitation d’enfants sans toits et sans assiettes pleine. La charité avait fini par trouver une solution à ces malheureux, mais c’est vider la mer avec une cuillère : seule la solidarité nationale peut endiguer ce fléau.
Comme le veut le slogan du printemps des peuples de 1848 « nul n’aura droit au superflu tant que tout le monde n’aura pas l’essentiel ». Tant que 2043 enfants dormiront à la rue, l’accumulation du 0,1% ne serait pas seulement indécente, elle sera révoltante.
Vincent EDIN
Pour en savoir plus, prenez connaissance du « baromètre des enfants à la rue » de la FAS (Fédération des Acteurs de la Solidarité) et de l’UNICEF
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