Elle avait besoin d’une raison d’être.
Elle n’appréciait plus, même, le vent de la douce tendresse,
Et son cœur se flétrissait.
Elle ressentait la fatigue du travail,
Mais surtout d’un manque.
Elle attendait le jour, elle savait qu’il viendrait,
Elle avait besoin de retrouver ses yeux d’enfant, il le fallait.
Les enfants étaient les seuls qui pouvaient lui réapprendre à sourire
Et à avoir de l’espoir.
Mais elle savait aussi que cela devait venir d’elle,
Quel la route n’était pas une voie sans issue,
Quel le matin lui montrait les plus beaux paysages :
Tous petits, mais si grands.
Derrière tout cela il y avait quelque chose qui n’avait pas de nom,
Mais il fallait le croire.
Il ne fallait pas regarder les soleil à travers les arbres,
Mais bien en face, même s’il devait aveugler.
Il fallait absolument qu’elle partage sa joie,
Mais il fallait d’abord qu’elle la reconnaisse …
Pour cela elle devait retrouver ses yeux de petite fille.
Et le monde devait s’ouvrir
Comme un corps prêt à l’amour,
Comme le cœur d’un temple.
Elle ne serait plus cette marionnette manipulée par les hommes,
Leur argent, leur égoïsme, leurs idées …
Elle retrouverait son identité, son intégrité, sa vérité …
Enfin elle pourrait à nouveau créer
Sa création ne serait qu’un cri,
Mais plus un cri de souffrance,
Un vrai cri de joie …
Elle aura trouvé l’étincelle,
Et ses yeux s’ouvriront à la lumière.
… L’absolu …
Agnès MICHEL (68 – Mulhouse)