Il s’appelle Fayçal JELIL. Sur son compte X (ex-Twitter) il se présente comme « Archiviste des vies décentes ». Il y publie de courts portraits de personnes rencontrées au hasard de ses activités pour les mettre en lumière, les sortir de l’invisibilité. En cela il rejoint totalement les buts de l’Archipel des Sans-Voix. Des portraits de parcours de vie, jamais rectilignes, souvent inspirants, toujours plein d’humanité. Il a souhaité rejoindre l’Archipel pour y être relayé.


Fathi, 64 ans

Il est livreur depuis des années. Tous les jours, il livre ses restaurateurs avec le sourire.

Conseils : tant qu’on est en bonne santé, il faut travailler.

Samah, 36 ans

Samah, 36 ans.

Très jeune, Samah a eu le goût pour les études : master biologie, informatique et mathématiques ; école polytechnique et ingénieure ; chercheuse. Elle a eu de belles expériences professionnelles dans des structures prestigieuses.

Samah a créé une startup il y a 4 ans car elle souhaitait améliorer la relation entre un personnel soignant et un malade ne maîtrisant pas la langue française. Son idée découle de sa propre expérience. Depuis son enfance, elle a toujours vu ses parents accompagner les leurs pour les rendez-vous médicaux. Un jour, elle demande à son père les raisons : les grands-parents ne maîtrisent pas correctement le français ; ce qui pose des difficultés pour le diagnostic médical. Samah décide, alors, de créer son entreprise pour répondre à ces difficultés. Depuis 4 ans, elle travaille sur une application (Aalia.tech) reconnaissant plus de 20 langues et qui utilise l’intelligence artificielle. Son application va plus loin qu’une simple traduction : elle pose les questions et traduit les réponses en fonction des différences culturelles. Actuellement, elle est en phase de commercialisation de son service.

Je lui souhaite toute la réussite dans son projet.

Conseil : accrochez-vous aux études même si c’est dur car à terme vos efforts payeront.

Mohamed, 34 ans

Il débarque de la Guinée Conakry en 2016, grâce au regroupement familial. Dès son arrivée, Mohamed se prend en charge et se forme aux métiers du nettoyage notamment à celui de laveur de vitres. Dorénavant détenteur d’un métier, il n’éprouve pas de difficulté à travailler.

Depuis quelques mois, Mohamed a créé son entreprise de laveur de vitres à destination des professionnels. Il a déjà signé quelques contrats avec de grandes enseignes.

Mohamed est déterminé à développer son entreprise : « Rien est impossible : ce n’est pas tout de suite que l’on va gagner le pain, c’est plus tard.« 

C’est grâce à la formation et au travail que Mohamed a réussi à s’intégrer et à évoluer. Comme il le dit « ce n’est pas en se contentant des aides que l’on peut réussir.« 

Conseil : avoir confiance en soi ; être sérieux ; aimer ce que l’on fait ; viser au-delà de ce que l’on apprend.

Fayçal JELIL, archiviste des vies décentes


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