Il s’appelle Fayçal JELIL. Sur son compte X (ex-Twitter) il se présente comme « Archiviste des vies décentes ». Il y publie de courts portraits de personnes rencontrées au hasard de ses activités pour les mettre en lumière, les sortir de l’invisibilité. En cela il rejoint totalement les buts de l’Archipel des Sans-Voix. Des portraits de parcours de vie, jamais rectilignes, souvent inspirants, toujours plein d’humanité. Il a souhaité rejoindre l’Archipel pour y être relayé.
Smahane, 30 ans
Depuis 2 ans, je suis son mentor.
Issue d’un quartier de la Politique de la Ville, Smahane mettra presque 10 ans pour trouver sa voie. Fraîchement diplômée, elle éprouvait des difficultés à trouver un emploi. Elle avait entendu parler du plan #1jeune1mentor, et prend l’attache de NQT pour avoir un mentor. Ainsi, notre relation démarre. Dès nos premiers échanges, je me rends compte de trois choses -malheureusement- handicapantes pour postuler : 1) le manque d’expériences, 2) la durée de ses études à l’université et 3) le refus de partir de sa ville. Très vite, elle prend conscience de ses freins, nous les travaillons ensemble et elle décide de postuler en IDF où elle trouve des postes. Dorénavant, riches de ses expériences, Smahane est revenue dans le Nord et vient de signer un emploi.
Je suis ravi de son évolution depuis nos débuts. Changer de région n’est pas chose aisée car on perd une partie de sa vie sociale : les amis, la famille… En tout cas, ses efforts ont fini par payer sur tous les tableaux : de l’expérience, de la montée en compétence et une embauche dans une belle administration du Service Public.
Ryad, 39 ans
Après ses études de commerce, il cumule les expériences dans la vente. Puis un jour, il décide de faire de sa passion un métier : il reprend, alors, ses études durant 8 mois en CAP crémier-fromager. Depuis, il est fromager.
Faites de votre passion un métier.
Mohamed, 34 ans
René, en situation handicap, est ouvrier à l’usine et dépend d’un ESAT (Établissement et Service d’Aide par le Travail).
On oublie de parler de ces ouvriers en situation de handicap qui eux aussi se lèvent tôt pour aller travailler comme tout le monde.
Conseil : avoir du boulot n’est pas facile, soyez courageux.
Fayçal JELIL, archiviste des vies décentes
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