Ion Zion est une mère de famille, célibataire, avec quatre enfants. Elle a beaucoup voyagé et vécu un peu partout. La cité, la Martinique, les favelas. Polyglotte et nourrie de nombreuses cultures, elle aime les gens et a envie de partager. Ion Zion a aussi connu des hauts et beaucoup de bas. Et en ce moment, c’est la galère.
Le dessin, elle l’a appris « comme ça » : « J’ai su dessiner avant de savoir écrire et j’ai toujours communiqué par le dessin ». Pour Ion Zion, le dessin est comme un exutoire, un moyen de « vivre mieux » et de « dire les choses ». « Je ne dessine pas pour rien, chaque dessin est un cheminement ». A travers cette chronique, Ion Zion nous fait découvrir ses univers et ce qu’elle a à dire : « l’autre côté du décor dans les îles françaises, la justice qui est faite pour les riches, une société qui nous tient par la peur …«
Ce dessin que j’ai intitulé « Philémon » est aussi le nom d’une bande dessinée de mon enfance. Un jour, j’ai retrouvé cette BD. Et ce dessin m’a raccrochée à ce souvenir d’enfance. Quand je l’ai dessiné, j’avais tout perdu. J’ai cristallisé ce moment par ce dessin et ce souvenir d’enfance. Voici le texte que m’a inspiré le dessin.
Il avait une maison Philémon
Il avait une femme aussi
Il l’a aimée il l’a perdue
Il regarde le bonheur à travers les fenêtres des autres
Et imagine leur histoire le soir
Quand il va déposer des fleurs sur sa tombe
La lune lui parle souvent des rires joyeux
Il a la nostalgie des jours heureux
Mais n’ose y repenser : on ne vit bien qu’à deux
Et le passé est si douloureux
Les larmes se sont taries
Il cherche sa nouvelle vie
Il attend Philémon
C’est mon ami notre point d’interrogation
ION ZION (à retrouver aussi sur Facebook)
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