15/07/2017

Il y a tout juste un an, le 14 juillet 2016, j’ouvrais cette page.
Sans réfléchir, sans calcul, sans imaginer à quoi cela pouvait mener. Juste dans l’urgence de ne pas étouffer. Et pour preuve de mon manque de stratégie, j’ai lancé ce blog en plein milieu des grandes vacances, un jour de Fête nationale ! Pas super pertinent, aurait dit n’importe quel coach.

Et pourtant…

Durant ces douze mois, j’ai écouté les conseils des professionnels de la recherche de job, j’ai mis en pratique la danse imposée à tout demandeur d’emploi. Mais pas que. J’en ai fait aussi qu’à ma tête… J’ai rué dans tous les sens, j’ai bien ouvert ma gueule au risque de me griller. J’ai rédigé des mails pas toujours très conventionnels, j’ai utilisé des biais (linkedin, facebook, soundcloud) en les détournant un peu de leur fonction première. Pas super malin, aurait dit mon conseiller Pôle Emploi.

Et pourtant…

Le bluff, l’envie, l’humour, la franchise ou l’audace, auront davantage payé – finalement – que le diktat et la peur. Parce qu’à force de lui dire que la moindre erreur est fatale à ses recherches, à force de lisser ses aspérités, chaque petit soldat-chômeur part sur le champ de bataille déjà condamné.

Alors bien sûr, je n’ai aucune leçon à donner. Je suis encore dans la merde avec un seul CDD en vue. Et même si j’ai eu la chance de voir mes chroniques publiées, ceux qui connaissent le milieu de l’édition savent que quelques droits d’auteur ne suffisent jamais à goinfrer un compte en banque. Si je parviens à vendre quelques poignées de bouquins, ce sera le bout du monde.

Mais au moins je peux encore me dire une chose : j’ai une certaine valeur. Me dire que malgré mes 48 ans, tout bientôt, je ne suis pas encore morte professionnellement.

Alors oui, mes pieds collent à la boue de ce putain de chômage mais j’avance encore.

Pour celles et ceux, nombreux ici, qui pataugent comme moi, n’oubliez jamais de croire en vous. Même un tout petit peu. En vos qualités. Mais aussi en ce que certains considèrent comme des défauts. Car un jour, ils feront peut-être toute la différence.

(dessin de l’incontournable Jacques Rouxel)