« Je traverse la rue et je vous trouve un travail », reprise d’une phrase prononcée par Emmanuel Macron le 15 septembre 2018 sur le fait de trouver un travail : « je traverse la rue, je vous en trouve ». En ce qui me concerne je traverse la rue et je ne trouve pas un travail. Je suis pourtant logé juste en face de l’agence Pôle Emploi. (photos1 et 2).
Je suis « Sénior » pour l’administration dès l’âge de 50 ans (photo 3).
A ce jour j’ai 7500 candidatures à mon actif (photo 4), par dépôts, dont 2000 CV en 2010 lors de mon tour de France à Vélo (photo 5).
Je suis actif avec plusieurs années de bénévolat derrière moi (photos 6 et 7).
Le chômage n’est pas une fatalité et pourtant, comme pour les sans-abris pour qui la rue tue, le chômage tue aussi, d’une façon plus discrète et plus vicieuse sous la forme de maladies (cancer, problèmes cardio-vasculaire, diabète, dépressions) et parfois (et c’est terrible) le suicide.
Les préjugés, sur le chômage, il faut les bannir.
En tant que sénior, j’ai souvent entendu à mon égard « trop vieux », « trop cher », « trop qualifié », « trop expansif » … et on m’a même fait des reproches comme quoi je faisais du bénévolat.
Avec toutes les réformes passées et en cours, on est en train d’augmenter la précarité du pays.
La réforme du RSA ne va pas résoudre le problème du chômage, bien au contraire.
Quand on me pose la question « Que faites vous dans la vie » je réponds tout simplement « je vis, je survis » avec 550 euros par mois soit 18,17 euros par jour.
Je ne me plains pas car je sais que d’autres personnes ont des vies beaucoup plus dramatiques que la mienne.
Ceci est une petite parenthèse … en traversant la rue !
Michel C