Un nouveau texte et des peintures, à partager par l’Archipel des Sans-Voix – Flora de Negroni
« Ça me tenait à cœur dans ce monde où l’amour n’est pas à la mode, mais plutôt ce qui l’est : l’égoïsme généré par le capitalisme… «
Je l’aime
« Le hasard est enfin fixé. » Mallarmé
L’époque crie : « n’aimez pas. » J’entends de
toutes parts, « n’aime pas ». L’heure est aux
petits amusements passagers, « reste satisfaite
de t’abreuver de froids objets solides et clos. »
Mais il y a eu l’Ouvert.
Il a dit : « la liberté est réussir ce qu’on ne sait
pas.» L’Ouvert, la lumière.
J’ai reconnu son langage. Et la liberté qui m’a
traversée soudain.
Soudain il fait clair.
Je ne savais pas.
Bataillante contre le fade des mots et des objets
froids.
Je ne savais pas.
Il était là.
L’universel et le mien ensemble, et tous les
petits objets particuliers.
Ça crie toujours.
C’est l’époque.
« N’aime pas. »
Je n’entends rien, je suis sourde à leur langage,
je ne bataille plus, inutile,
invincibles nous sommes, ensemble.
Il y a son langage et le mien mêlés.
Clair.
Et ceux particuliers qui s’agitent dans
l’obscurité.
« Être libre, c’est libérer. » Hegel
Faudra-t-il s’atteler à les éclairer ?
Pour l’heure, c’est l’éternité qui m’inonde
Flora de Negroni