Dans le cadre de l’acte 2 des Mutins de Pangée en soutien aux caisses de grève et du mouvement contre la réforme des retraites repoussant l’âge légal de départ à 64 ans, un ciné-débat autour du documentaire de Gilles Perret « les jours heureux » a été organisé le lundi 30 janvier au Cinéma Gérard Philippe de Wittenheim dans la Haut-Rhin.

Soutenir le mouvement contre la réforme des retraites ! Lundi 30 janvier 19h30 au Cinéma Gérard Philipe 68270 Wittenheim. Projection du film « Les jours heureux ». En présence de Chrystelle Garel, Jason Fleck, Stéphane Ravacley, Isabelle Maurer. Yvan Le Bolloc’h et Bruno Gaccio en visio. Stephane Ravacley, le boulanger qui a entamé une grève de la faim pour empêcher l’expulsion de son apprenti, et notre Isabelle Maurer nationale avec son franc parler et sa joie de vivre !

Ce film, après avoir retracé la création du Conseil National de La Résistance (CNR) et l’émergence d’un programme politique de justice sociale qui fera naître la sécurité sociale, la retraite par répartition, les nationalisations des industries et des banques, la liberté de la presse…, donne à réfléchir sur les attaques de plus en plus fortes contre ces conquis sociaux, nous invite à les défendre et ne pas nous résigner devant les discours d’économies nécessaires tenus par ceux qui confisquent les richesses produites collectivement pour leur profit individuel.

Isabelle Maurer & Stéphane Ravacley (crédit photo ©AtelierPallagès)

Ce moment se voulait « heureux », plein d’espoir et engagé à l’image de l’état d’esprit dans lequel les membres du CNR ont pensé leur programme. Nous voulions donc que nos intervenants soient conformes à cette image positive de lutte et d’engagement pour la justice sociale. Ainsi, Isabelle Maurer et Stéphane Ravacley ont été réunis afin de débattre de la nécessité de résister au quotidien. Isabelle est connue pour son engagement auprès des « précaires » et Stéphane pour avoir fait la grève de la faim pour empêcher l’expulsion de son apprenti guinéen, leur combat pour la justice sociale et les invisibles n’est plus à démontrer.

Yvan Le Bolloc’h & Bruno Gaccio (crédit photo ©AtelierPallagès)

En préambule de la soirée, les spectateurs ont eu la surprise d’être salués par Yvan Le Bolloc’h et Bruno Gaccio. Leur intervention en visio a donné le ton d’une soirée joyeusement engagée. Les participants sont repartis conquis et persuadés que la bataille pour les conquis sociaux  était le plus bel hommage qu’il était possible de rendre à ceux qui avaient non seulement défendu la France contre le nazisme mais aussi dessiné les contours du fameux «système de protection à la française ».

Notons que les organisateurs, grâce à la générosité des participants, ont pu récolter près de 400€ au profit des caisses de grève et qu’ils envisagent d’autres événements dans les semaines qui viennent grâce au collectif qu’ils ont créé : « Les résistant.e.s »

Article : CG

Crédit photo : ©AtelierPallagès


Quand l’utopie des Résistants devint réalité…
Entre mai 1943 et mars 1944, sur le territoire français encore occupé, seize hommes appartenant à tous les partis politiques, tous les syndicats et tous les mouvements de résistance vont changer durablement le visage de la France. Ils vont rédiger un programme ambitieux – presque utopique –, baptisé magnifiquement : « Les jours heureux ».
Ce programme est encore au cœur du système social français puisqu’il a donné naissance à la sécurité sociale, aux retraites par répartition, aux comités d’entreprises, etc.

Dans un style sobre mais efficace, ce film s’interroge sur l’héritage méconnu de ce projet (Sécurité sociale, liberté de la presse, etc.). Pour ce faire, il confronte des témoignages de résistants avec ceux, souvent embarrassés, de politiciens actuels qui en constatent le démantèlement. Passionnant

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