« Tu fais quoi dans la vie ? »

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Il est triste de limiter la vie à notre métier ou notre niveau social. Ce texte populaire répond avec désinvolture au fameux « tu fais quoi dans la vie ? ».

Repris par Raphaëlle Dormieu  le 20/09/20917 sur +POSITIVR

« Tu fais quoi dans la vie ? ». Un interlocuteur que vous connaissez à peine depuis trois minutes vous pose cette question qui tue et qui, parfois, a le don d’énerver. Qui ne s’est jamais vu interroger de la sorte lors d’une discussion anodine ? Chercher à définir une personne par son métier est pourtant dommage. Et ceux qui se présentent en récitant leur CV ne sont pas plus impressionnants. Car la vie ne se résume pas à un emploi, loin de là. Un constat fait dans ce texte éclairant…

Le fameux « tu fais quoi dans la vie ? » est une question exaspérante à laquelle on a parfois bien du mal à répondre. Juger la vie d’une personne par son métier ou son statut social est on ne peut plus limitant. Cette curiosité s’est pourtant banalisée. Si certaines personnes, aux parcours atypiques, auront le plus grand mal à répondre en deux mots, d’autres, au contraire, seront à l’aise avec cet exercice, à grands renforts de titres ronflants.

Se définir par son travail est en réalité tellement restrictif. Cela signifie-t-il qu’avant d’entrer sur le marché de l’emploi, nous n’étions personne ? Et qu’après la retraite, ou dans une situation de chômage, de maladie ou de handicap, nous n’existons plus ?

Et toi, tu fais quoi, dans la vie ?

Qui ne s’est pas entendu poser cette question ? Lors de la rencontre avec une nouvelle personne, dans un dîner, lors de retrouvailles avec des copains d’enfance, ou encore en discutant avec un voisin.

« Qu’est-ce que tu fais dans la vie ? »

J’ai invariablement envie de répondre : « Moi ? oh dans la vie, je me promène, je m’éclate, j’apprends des choses, je lis, j’admire la nature, je communique avec des gens, je m’émerveille, le profite, JE VIS, quoi ! ».

Pourtant je sais bien que la question véritable est « quel est le métier que tu exerces ? », comme si notre profession était toute notre vie, comme si notre activité professionnelle était le premier, voire le seul critère pour nous définir.

Alors oui, je sais, la plupart des gens passent la plupart de leur temps AU TRAVAIL, mais je ne suis pas « juste » mon activité professionnelle. Et surtout, je n’aime pas les étiquettes. Je n’aime pas être mise dans une case selon que je suis secrétaire, ingénieur, femme de ménage, chef d’entreprise ou avocate.

D’autant moins que, derrière cette question apparemment innocente « qu’est-ce que tu fais dans la vie », il y a souvent un besoin de se comparer, de savoir ce que vaut l’autre par rapport à soi.

« Il est assez stérile d’étiqueter les gens et de les presser dans des catégories »
(Carl Gustav Jung)

Vous n’êtes pas ce à quoi vous ressemblez physiquement, vous n’êtes pas ce que vous faites, vous n’êtes pas ce que vous possédez, vous n’êtes pas ce que les autres pensent de vous… Arrêtons de mettre les gens dans des cases, de coller des étiquettes selon que vous êtes maigre, grosse, blonde, handicapée, femme de ménage, cadre supérieur, issue d’une famille bourgeoise, de nationalité étrangère etc.

Vous êtes bien plus qu’un corps physique, une couleur de cheveux, une nationalité ou un métier. Vous êtes, avant tout, un être spirituel qui vit une expérience humaine, avec des idées, avec des rêves, des sentiments.

Vous êtes VOUS.

Soyez pleinement ce VOUS sans vous laisser enfermer dans des cases, et sans étiqueter les personnes que vous rencontrez. Sinon, vous passez à côté de leur essence, de leurs qualités.
Et sinon… euh… qu’est-ce que vous faites, vous, dans la vie ?

(Publié dans , Confiance en soi, Croissance personnelle)