15/09/2017
Etre ou ne pas être au chômage : telle est la question. En tout cas, tel est le sujet qui démange la langue putassière nivernaise… qui se demande pourquoi je tiens encore ce journal alors que j’ai du boulot.

Alors toi, la langue de vipère, j’te ferais dire que d’abord, je l’aime bien ce blog ! Ben oui quoi ? Depuis quatorze mois que je balance régulièrement mes (més) aventures, figure-toi que j’ai pris des habitudes. Des mauvaises, ouais. Mais on s’attache à force.

Et puis surtout je me considère toujours comme une chômeuse.
C’est couillon mais c’est comme ça. Que ça te plaise ou non.
D’abord, je n’ai trouvé qu’un CDD. Ce qui sous-entend qu’à l’aube de 2018, j’intégrerai à nouveau la catégorie A des demandeurs d’emplois. D’ailleurs, si tu suis un peu la lecture – langue fourchue – tu sais déjà que je continue à faire mumuse sur le site de chez Pôle Emploi en réaffirmant chaque mois être toujours à la recherche d’un travail. C’est bien la preuve que je suis chômeuse. Et sache que c’est la règle. Alors oui, je ne perçois plus d’allocs, mon salaire n’ayant pas de mal à dépasser les 600 euros mensuels que je touchais auparavant. Sauf que l’ami Pôlo ne me radiant pas, la loi reste d’accord avec moi : je suis bel et bien chômeuse.

C’est presque une question philosophique vois-tu. Je crois surtout que le fait d’avoir bossé durant toute ma vie en CDI explique que je ne peux dorénavant m’envisager autrement que comme chômeuse. Et même si je pouvais enchaîner les CDD – ce qui est mal barré compte-tenu de l’offre médiatique de la Nièvre – je pense que je continuerais de me sentir dans la peau d’une demandeuse d’emploi.

Je sais, ça te défrise, cette situation inconfortable… elle gêne aux entournures. Mais il se peut bien qu’elle reste la mienne – et celle de tant d’autres ! – jusqu’à la retraite.
Signé : une ex-future chômeuse (ou l’inverse)

(dessin de l’incontournable Chimulus Dessinateur)