Un homme qui a traversé, appris, et enfin trouvé le calme.
J’ai soixante ans et non je n’ai aucune intention de renoncer à mon indépendance.
Je ne cherche pas une âme à réparer, ni une présence pour meubler le silence.
Je ne veux pas être le pansement d’un vide, ni le refuge d’une peur.
Le sexe n’est plus un feu qui brûle, mais une flamme tranquille et les drames je les ai déjà traversés.
Ils ont laissé leurs marques, leurs leçons, leurs cicatrices devenues frontières.
J’ai donné, aimé, protégé, parfois jusqu’à m’oublier et dans mes paumes il reste encore la trace de ce que j’ai voulu sauver.
Je suis libre, entier, plus fort que jamais, non pas parce que je ne tombe plus mais parce que je sais me relever et marcher seul sans trembler.
Je n’ai besoin ni d’étiquettes, ni de compassion, je n’attends pas qu’on me plaigne, d’avoir choisi la solitude car la solitude n’est pas un vide.
C’est une mer calme où l’on entend enfin battre son propre cœur.
C’est la liberté nue, la clarté retrouvée, la souveraineté sur soi-même.
Je ne veux pas être dompté, je ne veux pas être sauvé, ma force est là dans ce pas que je fais à ma manière, sans demander la permission, sans attendre l’approbation, vieillir n’est pas une défaite, c’est un retour au centre, c’est une victoire douce et silencieuse, celle de l’homme qui peut enfin dire « j’y suis arrivé, je suis là, je m’appartiens » et si cela effraie certains tant pis.
Je ne suis pas né pour plaire, je suis né pour être vrai aujourd’hui
je le suis plus que jamais, je marche légèrement mais je laisse des empreintes profondes.
Je n’ai pas besoin d’être compris, être respecté me suffit et si quelqu’un veut entrer dans ma vie, qu’il le fasse pieds nus, le cœur dans les mains car cet homme-là ne s’achète pas, ne se trompe pas, ne se brise pas, cet homme-là n’est pas à conquérir
il est à honorer.
Michel CATOIRE (Reims)


















