Suivez la page FB de Fabienne : « Le Journal pagailleux de Fabienne Desseux @journaldunechomeuse
En juillet 2016, j’ai été licenciée économique de la minuscule radio locale qui m’employait ici, chez moi, à Nevers. Durant 18 mois, je vous ai parlé de mon chômage. Le mien, pas celui du voisin.
Encore que.
Encore que.
Un livre est né de ces chroniques en 2017 puis un second en avril 2019. Depuis, je ne suis pas sortie d’affaire mais j’ai traversé la rue pour trouver une licorne à deux têtes. J’écris maintenant d’autres bouquins. Accessoirement, je râle, je grogne, je maugrée. Je donne mon avis même si on ne me le demande pas. Le mien, pas celui du voisin.
Encore que.
Un livre est né de ces chroniques en 2017 puis un second en avril 2019. Depuis, je ne suis pas sortie d’affaire mais j’ai traversé la rue pour trouver une licorne à deux têtes. J’écris maintenant d’autres bouquins. Accessoirement, je râle, je grogne, je maugrée. Je donne mon avis même si on ne me le demande pas. .
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« Bienvenue dans le monde merveilleux des auto-entrepreneurs ! »
L’autre jour, un gars m’a demandé de faire une lecture de mes chroniques de chômeuse lors d’un festival. Des textes piochés dans mon trop chouette bouquin. Et au-delà de caresser mon nombril, il a offert de me payer. Double miracle ! Mais voilà, pour qu’il me file des sous, il me faut établir le papier magique : une facture.
Alors, par-devers moi, je me suis dit qu’il était temps – la gloire et la fortune m’attendant au tournant – de prendre le statut d’auto-entrepreneur afin de pouvoir faire rémunérer mon grand talent.
J’ai donc commencé par le commencement : la CCI. Laquelle me dit « C’est pas nous ma bonne dame, ce doit être l’Urssaf ». Je téléphone donc à l’Urssaf… Qui me dit « C’est pas nous ma bonne dame, ce doit être la Maison des artistes ». Je téléphone donc à la Maison des artistes… Laquelle me dit « C’est pas nous ma bonne dame, ce doit être l’Agessa ». Je téléphone donc à l’Agessa qui me dit « C’est pas nous ma bonne dame, c’est bien l’Urssaf mais ils ne comprennent rien ».
Ok.
« Vous verrez, ça va bien se passer »
Je décide d’aller direct à l’Urssaf, histoire d’en avoir le cœur net. On m’a tout bien expliqué : oui je dépends de l’Urssaf, oui je suis « artiste-auteur » et oui… je vais devoir m’inscrire en ligne. « Vous verrez, ça va bien se passer » m’a précisé la préposée en guise d’au-revoir. Alors sans flancher, je me suis rendue sur le site de l’Urssaf pour en finir. J’ai cliqué sur « créer mon auto-entreprise ». Jusqu’ici pas de problème. Puis sur « déclarer mon auto-entreprise ». Là encore, pas de problème.
Sauf que telle que vous la lisez, mon aventure s’est arrêtée net au second clic. Parce qu’arrive le moment fatidique où la bécane te demande : « Sélectionner votre domaine d’activité ». Là on trouve une trentaine de domaines… Mais pas le mien. Par contre – si ça vous branche – y’a « service de guérisseur, activités basées sur les fluides, le magnétisme ». J’aurais dû faire rebouteuse, au moins c’est dans la liste. Bref. Si y’a pas, tu coches : « Je ne connais pas mon activité ». Enfin si, je la connais… c’est toi connasse de machine qui ne sait pas. Et là on peut cliquer sur un autre cadre qui te donne le listing de tous les domaines possibles. Perso, c’est finalement artiste-auteur dans « autre activité artistique » » surnommé code APE 9003B. C’est beau. Presque émouvant. Enfin… c’est le PDF de l’Urssaf qui le dit. Parce que quand tu retournes sur le formulaire, ben… rien, il trouve pas la référence. Tu peux taper les mots-clés, le domaine entier ou même le code magique : nada, walou, va te faire foutre ! Ah si, on te propose : « vider les champs » ou revenir en arrière. Alors déjà que t’avances pas, si tu recules, comment veux-tu…
Voilà. Une dizaine de coups de téléphone, des heures à répéter ma situation, des questions posées à mes copines/copains dans la même galère, la queue aux Impôts puis à l’Urssaf et résultat : j’ai toujours pas commencé à traverser la rue pour trouver du boulot !
Je vais peut-être faire comme dans le monde de la disruption. Chez Bygmalion, Urba, à droite, à gauche, ça a toujours eu l’air de bien fonctionner. Et je pense qu’aucun ne s’est fait chier à demander à l’Urssaf. Ou à la rigueur, faut que je pose la question à Pénélope Fillon pour savoir comment elle a facturé ses 100.000 boules à la « Revue des deux mondes ». Balkany, lui, est injoignable.
Dommage… Je suis certaine qu’il a la solution.
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