26/08/2017
Comme je vous disais l’autre jour, en ce moment j’ai une mémoire de poisson rouge. Et hier soir, en me couchant, j’ai réalisé que septembre approche et que le week-end du 16-17 se profile à la vitesse du son.
Les 16 et 17 ?
Je récapitule. N’ayant jamais tenu un journal avant mon chômage, je replonge dans les 176 épisodes qui résument les quelques 400 jours écoulés depuis mon licenciement économique. C’est drôlement pratique, il faut bien l’avouer !
J’ai râlé, pleuré, écrit, taillé mes arbres avec un sécateur à main. J’ai répondu à des annonces. J’ai eu froid, chaud, j’ai hurlé dans un rabicoin de ma maison. J’ai été correspondante pour Le Journal du Centre. J’ai raillé Pôlo et Linkedin. J’ai bossé avec Pascale Clark et BoxSons. J’ai été contactée par un éditeur, puis un second. Je me suis actualisée, et fêté noël. J’ai perdu des amis et en ai découvert plein d’autres. KENT page officielle a réalisé le dessin de couverture de mon livre. J’ai été à un entretien d’embauche et commencé à penser à monter ma boite. J’ai mis mon grain de sel sur la politique de Hollande puis sur celle de Macron, je me suis mêlée de ce qui ne me regarde pas. Pascale Clark a signé la préface de mon bouquin qui est sorti chez Jacques Flament Editions. J’ai fait une signature à la librairie Le Cyprès/Gens de la Lune et j’ai été à la pépinière d’entreprises. Je me suis encore actualisée et répondu à d’autres annonces. J’ai fait la promo de mon livre et j’ai débuté un CDD.
Et après ces montagnes russes de marrades et de larmes, d’espoir et d’angoisse, entre quotidien-galère et feu d’artifice, je réalise que je vais bel et bien poser mon cul à La Courneuve au milieu de 300 auteurs les 16 et 17 septembre ! Que je suis réellement invitée à la Fête de l’Humanité pour dédicacer mon livre et que je n’ai même pas encore mon billet de train ni même un joli stylo qui ne bave pas.
En préambule de ce journal, je me demandais si à 47 ans et dans une ville où aucun poste ne me correspond, on pouvait un jour s’en sortir. J’en ai aujourd’hui 48.
Alors même si trois personnes viennent me voir ce week-end-là (allons, faut pas délirer, y’a pas marqué Musso sur mon front), je suis drôlement fière de ces 400 jours parcourus… et je pense que d’une certaine manière je m’en suis sortie.
Ou du moins que tout n’est pas perdu.
(tampon du formidable Le Tampographe Sardon)