Le portail en ligne Statista met à disposition du grand public des infographies et des statistiques. Plusieurs étude ces dernières années permettent d’avoir un aperçu du phénomène d’ascension sociale en France.
Une étude de l’OCDE s’est penchée sur le temps nécessaire aux personnes nées dans des familles à bas revenus pour atteindre le niveau moyen de revenus dans leur pays.
- Avec 6 générations nécessaires, la France fait partie des mauvais élèves et se situe en dessous de la moyenne.
- En d’autres termes : les personnes qui se situent en bas de l’échelle des revenus ont peu de chances de gravir les échelons. A l’inverse, celles qui se trouvent au sommet y restent.
- Le rapport préconise de s’attaquer aux écarts scolaires, au chômage de longue durée et aux inégalités territoriales.
- L’ascension sociale n’est pas mieux en Allemagne mais un peu plus rapide au Royaume-Uni (5 générations), en Espagne (4 générations) et dans d’autres pays voisins.
- La palme de la mobilité sociale revient au Danemark, où deux générations suffiront pour passer d’un milieu à bas revenus au revenu national moyen.
- À l’autre extrême du classement : la Colombie (onze générations) offrent peu de perspectives d’évolution.
D’autres données, fournies par France Stratégie, et datant de 2015, mettent en lumière les inégalités départementales en France concernant l’ascension sociale.
Les chances d’ascension sociale des enfants d’ouvriers et d‘employés varient considérablement selon leur département de naissance, comme le révèle une étude de France Stratégie. L’ascenseur social marche très bien à Paris, par exemple, où près de 47 % des enfants d’ouvriers et d’employés occupent des positions professionnelles moyennes ou supérieures. La Bretagne, et le Midi-Pyrénées s’en sortent bien aussi.
On ne peut pas en dire autant pour le Poitou-Charentes, la Picardie, le Pas-de-Calais ou l’Indre que l’on retrouve à l’opposé du classement. En effet, seulement un peu plus de 25 % des jeunes actifs issus des classes populaires y ont connu une ascension sociale dans les générations les plus récentes. Ces différences seraient en grande partie liées aux structures sociodémographiques, éducatives et économiques locales, précise l’étude.
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