« Coup de gueule » de Bernard Rodenstein (ancien président et fondateur de l’association « ESPOIR » à Colmar-68)
A propos de la lettre aux françaises et aux français du président Macron : le plus important est tout ce qu’il ne dit pas !
Son premier sujet, la fiscalité, est escamoté en deux temps et trois mouvements. Car il occulte l’essentiel : l’évasion fiscale ! Dans cette recette essentielle il ne peut que ponctionner davantage les moyens et petits contribuables qui n’en peuvent plus ou tailler dans les services publics de qualité ce qu’il fait déjà ! L’alternative qu’il esquisse est un véritable chantage. Il y a une solution ! Faire payer au pot commun les grands groupes qui s’exonèrent de ce devoir et qui plombent nos finances publiques. Macron le sait. Pourquoi n’en parle-t-il pas ? Inadmissible !
Concernant l’organisation territoriale nous voyons tous qu’il y a trop d’échelons superposés ! Trop de commissions et d’administrations qui empiètent les unes sur les autres. Les tiroirs de certains ministères doivent être bourrés de rapports consacrés à la question jamais réellement étudiés. Pourquoi : parce que ce sont des fromages ! Et qu’il y a quelques 500.000 élus de toutes catégories en France qui entendent préserver leurs indemnités et privilèges ! Rendre à nouveau Bénévoles l’essentiel de ces fonctions devenus lucratives réglerait bien des problèmes. Moins de candidats et plus de motivation. Il ne faut pas se leurrer : les compétences nécessaires sont pour la plupart du côté des fonctionnaires et non des élus ! On pourrait utilement s’inspirer des modes de fonctionnement plus sobres et plus efficaces ailleurs. Voir en Allemagne ou dans les pays nordiques.
Sur la transition écologique !! Il y a eu la COP 21 à Paris. Nous avons eu un ministre Nicolas Hulot. Est-ce de la faute des citoyens aujourd’hui interrogés si les gouvernements n’ont pas encore pris à bras le corps ce problème fondamental pour notre avenir à tous ? Les lobbyistes du nucléaire, de l’automobile, de la chimie, de l’ensemble des systèmes hyper polluants sont à l’œuvre. Seuls les états sont en mesure de s’y opposer ! Qu’attendent-ils pour le faire ? Notre assentiment ? Donnons-le le plus rapidement et le plus massivement possible ! C’est probablement le plus urgent et celui sur lequel nous avons le plus à dire !
Enfin la question de l’immigration ??! Mais quelle idiotie ! Comment peut-on balancer une telle question dans un débat public dont on ne sait même pas comment il sera mené ? C’est du pain béni pour le Front National et pour tous les nationalistes ! Imagine-t-on aujourd’hui la même question sur la peine de mort ? Elle serait promptement rétablie ! Les français, majoritairement, vont rejeter les migrants. Où donner leur feu vert à la politique des quotas souhaitée à peine discrètement par le président Macron. Que comprenons nous aux politiques migratoires ? Qu’en savons-nous sur le fond ? Sur les raisons profondes des exils et sur les enjeux économiques et humains ? Rien ! Et nous allons d’un clic décider ??! C’est du grand n’importe quoi ! Ou alors il faut aussi mettre sur la table la question du choix de l’ultra libéralisme et de la financiarisation de toute l’économie ! C’est à dire de la logique capitaliste qui est à l’œuvre sans plus aucune concurrence idéologique ! Ce qui va mal c’est que les renards sont libres dans les poulaillers ! Et que les états en sont les complices ! Ils laissent faire et font semblant de s’étonner de voir les poules y laisser leurs plumes et leur chair ! Étonnés de voir apparaître des gilets de toutes les couleurs aux ronds-points de la société qui les prend pour des cons, bons à alimenter une économie aux mains de rapaces. Désolé pour E Macron !
Cette parodie de consultation est malsaine et porteuse de plus de problèmes nouveaux que de solutions ! Sans mise à plat de tout le système capitalisme actuel, sans foi dans l’homme et sans autre loi que celle du profit maximum pour quelques-uns , rien de pertinent ne sortira de cet exercice d’enfumage . Hormis d’avantage de colère et de frustration ! Est-ce de cela dont nous avons besoin.
L’explosion est de plus en plus probable. Hélas !
Bernard Rodenstein (68 Colmar)
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