21/07/2017

Lorsque je faisais encore des piges pour le Journal du Centre, j’étais tombée sur un élu du Parti Communiste de Nevers. Cet après-midi là, il m’avait dit qu’il aimait bien ce journal. Mais pas plus. D’ailleurs on ne se connait pas.

L’autre jour, plongée dans ma bataille pour faire vivre un peu mon livre, j’ai repensé à lui. Parce que la veille, j’avais lu un article sur la Fête de l’Humanité et son immense Village du livre. Alors autant l’ambition me manque lorsque l’on parle boulot, autant je n’hésite pas à enfoncer une porte lorsqu’il s’agit de mon bébé de papier. J’ai donc envoyé au monsieur en question un message lui demandant s’il n’avait pas le contact de ce fameux Village du livre. Il l’avait. Pas un contact personnel mais il connaissait le nom de la responsable.

J’ai donc rédigé un autre message. Un peu à la valoche, un peu comme je sais pondre, ni fait ni à faire… Et on ne m’a pas claqué la porte. Mon interlocutrice m’a répondu, très peu de temps après, en ayant jeté un œil sur mon blog. « Envoyez un livre » m’a-t-elle demandé, mais sans aucune garantie. J’ai aussitôt porté gaillardement un exemplaire à la poste. Attendant une improbable réponse.

Le lendemain, cette même interlocutrice accusait réception du bouquin. C’est déjà une politesse qui se fait rare. Puis le jour suivant, comme un miracle, elle me renvoyait un autre message : j’étais invitée à la fête de l’Huma ! Il me restait à remplir mon inscription, donner mes disponibilités.

Alors je suis ultra-fière de pouvoir annoncer que le premier salon de ma vie sera celui de La Courneuve, en septembre, au milieu de 300 autres auteurs. Entre un concert d’Iggy Pop et une dédicace de Patrick Pelloux.

Comme quoi il arrive que le chômage ne soit pas inhumain.

(dessin du chouette Deligne)