Une idée pour faire ses courses mieux et moins cher

Il existe dans le 18ème arrondissement de Paris un supermarché coopératif et participatif dénommé « La LOUVE ». Mais qu’est-ce ?

Partons de son slogan « Nous n’étions pas satisfaits de l’offre alimentaire qui nous était proposée, alors nous avons décidé de créer notre propre supermarché. » Il s’agissait pour les créateurs de ce projet d’améliorer l’offre proposée par les supermarchés traditionnels sur plusieurs axes : l’impact environnemental, la proximité, l’équitabilité, le prix et la responsabilité de répondre aux besoins des habitants du quartier.

Comment faire en sorte d’être moins cher que les supermarchés traditionnels ? La Louve est une coopérative ; il n’y a donc pas d’actionnaires à rémunérer et les bénéfices sont réinvestis pour améliorer l’offre.

Comment faire pour faire ses courses à La Louve ? Il faut être un coopérateur participatif :

  • Coopérateur: c’est-à-dire acheter une part de cette coopérative (la part coûte 100 euros, réduite à 10 euros pour les étudiants et les demandeurs d’emplois) et ainsi pouvoir participer aux AG où se prennent les décisions d’orientation de la coopérative : c’est une démocratie !
  • Participatif : c’est-à-dire donner 3h de son temps toutes les 4 semaines. Les tâches sont de plusieurs natures : assurer le réassort dans les rayons, tenir une caisse, mettre des produits en sachets… Outre quelques employés, La Louve fonctionne grâce à la participation de 6000 coopérateurs.

Et cela fonctionne : dans ces 1450 m2, les coopérateurs font leurs courses à moindre de frais que dans les supermarchés traditionnels. Si sur quelques produits, La Louve n’arrive pas à être moins cher, sur d’autres produits la différence de prix est impressionnante.

Comme Rome, La Louve ne s’est pas créée en un jour

La Louve s’est inspirée d’un modèle : le supermarché coopératif Park Slope aux Etats Unis (à Brooklyn, New York). Elle en a suivi les étapes :

  • D’abord une coopérative, centrale d’achat (les coopérateurs venaient chercher dans l’appartement d’un coopérateur, les produits achetés en ligne)
  • Puis La Louve a ouvert une première surface de vente de la taille d’une épicerie de quartier.
  • Enfin, il y a environ 1 an, s’est ouvert le supermarché actuel (1450 m2).

La Louve n’est pas un cas isolé.

Si La Louve est le premier supermarché coopératif participatif à s’être créé en France, ce n’est pas un phénomène exclusivement parisien. D’autres projets, à des stades divers, existent en France et en Europe :

  • La Cagette à Montpellier
  • La BeesCoop à Bruxelles
  • La Chouette Coop à Toulouse
  • Otsokop à Anglet au Pays Basque
  • La Scopeli à Nantes
  • La SuperCoop à Bordeaux
  • SuperQuinquin à Lille
  • L’Elefan, à Grenoble
  • Le Super Cafoutch, à Marseille

Et des initiatives similaires se lancent :

Pour aller plus loin :
Pour La Louve (Paris) : https://cooplalouve.fr/autour-de-nous
Pour la Cagette (Toulouse) : https://lacagette-coop.fr/
Pour BeesCoop (Bruxelles) : http://bees-coop.be/
Pour Otsokp (Anglet) : http://www.otsokop.org/epicerie-otsolab/
Pour Scopeli (Nantes) : http://www.scopeli.fr/
Pour SuperCoop (Bordeaux) : https://supercoop.fr/
Pour SupeQuiquin (Lille) : http://superquinquin.fr/
Pour l’Elefan (Grenoble) : https://lelefan.org/
Pour Demain (Lyon) : http://www.demainsupermarche.org/
Pour La Meute Coop (Grasse) : http://www.cooplameute.fr/
Pour le Super Cafoutch (Marseille) : http://supercafoutch.fr/

Si vous souhaitez réagir à cet article, n’hésitez pas à laisser un commentaire (tout en bas de cette page). Vous pouvez aussi lancer un débat sur un sujet de votre choix sur le Forum de ce journal.

Et puisque vous êtes ici…
… nous avons une faveur à vous demander.

Ce journal en ligne, gratuit et accessible à tous, dans lequel chacun peut s’exprimer librement, dépend quasi exclusivement des adhésions à l’association et des dons de ses lecteurs et sympathisants. Il est réalisé par des bénévoles et est à but non lucratif. Si toutes les personnes qui lisent et apprécient nos publications contribuent financièrement, l’existence du journal sera pérennisée. Même pour 1 € par mois, vous pouvez soutenir www.adsv.fr et cela ne prend qu’une minute. Merci.
Soutenir ICI le Journal POUR et PAR les Sans-Voix